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Maripier Malo, pionnière du basketball féminin

mars 9, 2020

Maripier Malo, pionnière du basketball féminin

« Jeunesse au Soleil a joué un grand rôle dans la poursuite de mon rêve d’atteindre les plus hauts niveaux au basketball. La structure du programme sportif, les entraîneurs et les ressources disponibles font assurément la différence dans la vie de plusieurs jeunes sportifs. Fierté, discipline, dépassement de soi, travail d’équipe, redonner au suivant sont quelques-unes des valeurs acquises au cours de mes années passées à Jeunesse au Soleil. Jeunesse au Soleil est définitivement un tremplin très formateur vers l’avenir. » — Maripier Malo

Comme la Journée internationale de la femme coïncide cette année avec la dernière journée des prestigieux Championnats nationaux de basketball de U SPORTS, qui se tiennent à Ottawa du 5 au 8 mars, l’occasion nous semblait idéale pour vous présenter une femme au parcours exceptionnel qui a fait ses débuts à Jeunesse au Soleil et que l’on retrouve aujourd’hui au sein d’une élite sportive unique. Cette pionnière de l’arbitrage féminin de basketball, qu’on pourra voir sur les terrains de U SPORTS ce weekend, mérite un portrait à sa mesure.

De Montréal à Tokyo

Après avoir participé aux Jeux du Québec en secondaire 3, Maripier Malo est remarquée par ses entraîneurs, qui lui suggèrent de tenter sa chance à la sélection de l’équipe de basketball de Jeunesse au Soleil. La jeune athlète joint les rangs des Hornets et sous la supervision de l’entraîneuse Kara De La Perralle (fille de Earl, entraîneur et co-fondateur de Jeunesse au Soleil), elle y joue régulièrement jusqu’à la fin de son secondaire. Sa persévérance et son engagement lui permettent de déployer son potentiel, et elle est remarquée par les Nomades, l’équipe féminine du cégep Montmorency, pour laquelle elle joue de 2001 à 2004, et qui gagnera deux championnats canadiens en 2002 et 2003. Au cours de son cégep, Maripier reste avec l’équipe de Jeunesse au Soleil pendant l’été: les entraînements ont lieu tôt le matin et exigent des joueuses une grande discipline. Ces sacrifices sont payants pour Maripier: avec les Hornets, elle participe à des tournois aux États-Unis qui lui permettent de se faire remarquer là-bas. 

La Québécoise obtient une bourse d’étudiante-athlète de l’université St. Bonaventure, dans l’État de New York. Tout en faisant ses études en enseignement de l’éducation physique, elle joue quatre années de basketball de niveau Division 1, soit le plus haut calibre universitaire aux États-Unis. Elle obtient son diplôme en 2008, et à son retour au Québec, elle devient enseignante en éducation physique; depuis 2010, elle est professeure et responsable du programme de basketball au Collège Jean-Eudes. 

Intéressée par l’arbitrage, elle suit une formation pour développer des connaissances plus poussées des règles, de la mécanique et de la gestion du jeu. Elle arbitre plusieurs soirs semaine et le weekend, et l’on fait vite mention de ses excellentes aptitudes aux associations d’arbitres.

Pour apprendre toujours plus, Maripier participe à des camps d’arbitrage, et on la retrouve de plus en plus souvent dans les gymnases d’institutions collégiales et universitaires. En 2011, appuyée par Basketball Canada, elle se rend en Colombie, en Amérique du Sud, pour participer à un camp d’arbitrage de la FIBA-Amérique (Fédération internationale de basketball). L’événement permet aussi aux associations d’arbitres d’identifier les talents les plus prometteurs. À nouveau, Maripier y est remarquée et les officiels recommandent sa candidature pour la licence internationale. En 2012, elle obtient la prestigieuse certification FIBA, accordée à un groupe d’arbitres très restreint. 

Depuis, Maripier continue de monter des échelons et arbitre dans des événements de haut niveau, notamment des championnats nationaux, internationaux et préolympiques. En mars 2020, elle apprend qu’elle fait partie des 30 officiels choisis pour arbitrer le basketball aux Jeux olympiques de Tokyo, qui auront lieu du 24 juillet au 9 août 2020.

Outillés pour la vraie vie

Maripier évoque le début de ses “années incroyables” passées à Jeunesse au Soleil. « J’étais impressionnée. Je ne connaissais pas grand-chose. J’étais la Québécoise qui arrivait, je ne parlais pas anglais. Kara me semblait sévère. Tout ça m’a sorti de ma zone de confort. Mais j’ai vite réalisé que nous étions toutes des passionnées du sport, et que Kara était une coach exceptionnelle. Elle a vu mon potentiel et m’a prise sous son aile. Je me suis vite sentie bien entourée à Jeunesse au Soleil. » 

Kara De La Perralle raconte à son tour : « Au tout début, Maripier, ne parlait pas anglais. Après son premier entraînement avec moi, elle a dit à l’une de ses amies: “Je n’ai rien compris, mais je pense que Kara veut que je revienne demain.” Maripier est restée avec nous plus de 4 ans avant de passer aux niveaux supérieurs! Quel chemin elle a fait! C’est une fille très intelligente et travaillante, et je n’ai pas hésité une seconde à l’épauler lorsqu’elle a fait sa demande de bourse pour aller étudier aux États-Unis. »

Comme plusieurs des athlètes qui sont passés par les équipes sportives de Jeunesse au Soleil, Maripier évoque le sentiment d’avoir fait partie d’une grande famille. « À Jeunesse au Soleil, la porte était toujours ouverte, tu te sentais chez toi. Il y avait des gens de tous les backgrounds. Comme dans les meilleures familles, on nous enseignait des choses fondamentales pour la poursuite de nos vies. La plus importante, pour moi, ça a été l’éthique de travail. Comme son père, Kara était en fait une personne très accessible, très approachable dans la vie, mais lors des pratiques, elle était stricte. Dure, même. Son enseignement se résumait à trois mots : sérieux, rigueur et plaisir. Avec ça, les De La Perralle nous ont vraiment outillés pour la vraie vie. »

Une pionnière

Questionnée sur la relative absence d’arbitres féminines dans les gymnases dans le passé, Maripier explique que les femmes se retrouvaient souvent devant le difficile dilemme de devoir choisir entre leur vie sportive et les nouvelles réalités de leur vie, comme le fait d’avoir une famille ou d’embrasser une nouvelle carrière: cela mettait habituellement fin à leur parcours d’arbitre. Toutefois, elle constate que la réalité a changé depuis quelques année et que de plus en plus de femmes passionnées de sport trouvent de nouveaux moyens de concilier ces divers aspects de leur vie; leur partenaire ou leur employeur, qui comprennent mieux leur démarche, leur donnent aussi plus de support. « Les barrières tombent, les barrières de genre tombent, et de plus en plus de portes s’ouvrent aux femmes, et de plus en plus de femmes ouvrent elles-mêmes des portes. Les milieux sportifs offrent des opportunités à saisir et les femmes les saisissent. Aujourd’hui, plusieurs jeunes arbitres féminines excellent, performent. C’était une question de timing, de temps, et nous sommes rendues là. » Maripier se réjouit de pouvoir évoluer dans ce contexte et saisit le momentum pour poursuivre sa carrière.

Prise le 18 janvier 2020 à l’université Laval, la photo ici-bas réunit les trois arbitres Marie-Pier Houle (à gauche), Maripier Malo (au centre) et Shelley Quintos (à droite). Ce qui rend l’image exceptionnelle, nous dit Maripier, c’est qu’elle immortalise une première: si cela s’était vu auparavant avec deux femmes, jamais avant ce jour trois femmes n’avaient arbitré un match universitaire, du plus haut niveau provincial.

Jeunesse au Soleil salue Maripier Malo pour sa persévérance et son engagement, ainsi que toutes les femmes grâce auxquelles nous verrons une plus grande présence féminine sur les terrains de basketball dans le futur. Bravo et merci, Maripier!

Marie-Pier Houle (gauche), Maripier Malo (centre) et Shelley Quintos (droite). Tout comme Maripier Malo, Shelley est une ancienne joueuse des Hornets. Match universitaire féminin opposant l’Université Bishop’s à l’Université Laval, 18 janvier 2020.

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